Avant de commencer à lire cet article, prenez conscience de votre posture corporelle. Etes-vous dans une attitude ouverte ? est-ce que vous occupez l’espace ? Ou êtes-vous plutôt replié sur vous-même ? Vous vous tenez le menton ou le cou ?
Nous sommes tous attirés par le langage corporel des autres. Pensez à votre professeur à l’école, votre boss au bureau, un vendeur dans une boutique, un sourire, un clin d’œil ou un visage neutre, une façon de serrer la main ou de ne pas la serrer, d’être présent ou en retrait.
Communiquer c’est interagir, qu’est-ce que l’attitude corporelle de l’autre me communique ? Et la mienne qu’est-ce qu’elle communique à l’autre ? Ces micros jugements sont très rapides et souvent inconscients. Cependant, ils ont un impact direct sur nos décisions, à qui dire oui ou non, qui recruter, qui promouvoir, qui inviter à diner. Regarder quelqu’un interagir sur une video pendant 30 secondes suffit à se faire une idée. Il n’est pas question de savoir si la personne est compétente, la décision se fait de façon intuitive, cette personne m’est sympathique ou non.
Dans le monde animal, les postures de pouvoir et de domination sont universelles et très anciennes. Le gorille, le paon, le serpent se grandissent, ils s’étirent le plus possible, ils prennent de la place, ils s’ouvrent. Pour les hommes, c’est la même chose. Quand il franchit la ligne d’arrivée en vainqueur, l’athlète lève les bras au ciel, quand nous remportons un succès nous avons tendance à lever le poing. Dans le cas inverse, nous nous recroquevillons, nous nous renfermons sur nous-même, nous nous faisons tout petit et invisible.
En classe, en réunion, dans une soirée, observez ceux qui occupent l’espace, qui sont présents et ceux qui sont en retrait.
Amy Cuddy, professeur à Harvard, a travaillé sur les comportements. Elle a observé ses élèves en cours. A compétences équivalentes, c’est la participation et le comportement en classe qui fait la différence. Elle a pu observer que la différence est particulièrement significative entre les filles et les garçons.
Son intuition a été la suivante : Inciter les gens à faire semblant de se sentir à l’aise pour participer. Sa question était : Est-ce qu’on peut faire semblant et expérimenter un comportement de pouvoir et de puissance jusqu’à ce qu’il devienne spontané et qu’on se sente réellement plus à l’aise et puissant.
Si notre comportement non verbal gouverne la façon dont les autres nous perçoivent, est-ce qu’il gouverne aussi la façon dont nous pensons à nous, les sentiments que nous avons sur nous ?
Faites le test, vous souriez quand vous êtes heureux et le fait de sourire vous rend-t-il heureux ? Testez la position de Superman ou Superwoman, pieds bien à plat sur le sol, main sur les hanches, regard droit qui regarde réellement votre interlocuteur, faites semblant d’être puissant, d’occuper l’espace dans votre attitude non verbale, comment vous sentez-vous ?
Notre corps change notre cerveau qui à son tour influence notre comportement. Les pensées et les sentiments qui donnent de la puissance ont un impact physiologique. Ainsi, quand nous nous sentons puissant, nous sommes plus assertif, plus confiant, plus optimiste, notre capacité d’abstraction est plus grande, nous prenons plus facilement des risques. Et physiologiquement, notre taux de testostérone augmente, alors que celui de cortisol (hormone du stress) baisse. Dans la jungle, quand un male alfa prend le pouvoir, on peut mesurer la variation de ces deux hormones.
Amy Cuddy a voulu faire le test en laboratoire. Elle a demandé à un premier groupe de personnes de prendre une posture d’affirmation de soi pendant 2 min., puis a un second groupe de prendre une attitude de retrait ou de protection pendant 2 minutes également. Un test de salive était effectué avant et après. De même, on proposait à chaque groupe de parier. 86% des personnes qui avaient pris la posture « affiramtion de soi » pariaient, contre 60% pour le groupe « en retrait ». De même le taux de testostérone du groupe « affirmation de soi » a augmenté de 20% pendant que celui de cortisol a baissé de 25%. Pour le groupe « en retrait », le taux de testostérone a baissé de 10% et celui de cortisol augmenté de 15%.
Ainsi, adopter une posture affirmée permet de se sentir et d’être perçu comme quelqu’un de confiant, enthousiasme, authentique.
Notre corps change notre esprit, qui influe sur notre comportement, qui induit un résultat favorable
Il ne s’agit de « faire semblant jusqu’à y arriver », mais bien de « faire semblant jusqu’à le devenir, l’internaliser », le comportement devient naturel alors sans avoir besoin d’y penser.
Ces petits pas peuvent provoquer de gros changements.
Lors de votre prochaine situation stressante, prenez 2 minutes et adoptez la posture de SuperWoman, configurez votre cerveau, faites monter votre taux de testostérone et descendre votre taux de cortisol.
Amy Cuddy
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